Tout en mouvement - Fables de murs | Architecte d'intérieur - Paris - Lyon

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Année de réalisation : 2019
Localisation : Le Plessis-Robinson
Surface : 105 m2
Durée de l’étude : 4 mois
Durée des travaux : 5 mois
Architecte d'intérieur : Laetitia Viallon
Réalisation : Olivier Hallot
Tout en mouvement

Le mouvement est le fil conducteur de ce projet, exploité sous différents aspects soit par la forme, soit l’implantation, soit par le balancement, soit par le déplacement du corps humain, il engendre dynamisme et singularité à cette architecture intérieure.

Contexte
Suite à la naissance de leur fille, Jean-François et Don Yang ont fait l’acquisition d’un appartement plus grand. Situé au dernier étage d’un immeuble très récent, cet appartement doté d’une triple exposition présente en son pourtour des brisis de toiture. Les nouveaux propriétaires souhaitent révéler son potentiel et lui donner un caractère architectural plus singulier. Ils soumettent le projet à plusieurs architectes et séduits par les idées de Fables de murs, ils leur confient la mission.

Etat des lieux
Les brisis de toiture compliquent son aménagement. De nombreux m2 sont également dédiés à l’entrée et à un long couloir desservant la partie nuit. Ces deux espaces sont aussi délimités par des murs porteurs.

L’objectif
Les rêves architecturaux de Jean-François et de Don Yang se complètent. Au-delà d’un désir d’agrandissement de la pièce de vie, de la salle d’eau, de l’optimisation des rangements, de la création d’une bibliothèque ou de l’installation d’une balançoire, ils sont tous les deux à la recherche d’une émotion architecturale devant répondre à un rêve.

Réponse de Fables de murs
Du rêve il faut donc passer à la réalité… !
D’abord pour se libérer de la contrainte des brisis de toiture, l’architecte de fables de murs a concentré les fonctions sur les autres murs au centre de l’appartement.
Il a une dimension ludique dans les objectifs de ce projet que l’architecte a traduit en jouant entre autre avec la balançoire et le mouvement qu’elle engendre. Il l’associe à la bibliothèque pour créer les éléments distinctifs de la pièce de vie. Pour souligner leur importance, il les revêt de noir mat.
La balançoire est envisagée comme le point stratégique de la pièce, un endroit idéal, protecteur, ou l’on voit tout l’espace. Sa forme en œuf en devient symbolique. Cette balançoire est aussi la première chose que l’on voit en entrant dans l’appartement ; Placée en contre jour, elle est auréolée de lumière naturelle piégée dans ses parties ajourées. Son point de suspension est aussi un axe de construction qui la relie à la bibliothèque.

La bibliothèque emprunte de mouvement occupe toute la largeur de la pièce. Implantée en oblique, elle dissimule à la fois un mur porteur et dessine une forme de S épousant également le volume de la balançoire. Son mouvement ne s’arrête pas à ce dessin. Pour accroitre son dynamisme les compartiments de la bibliothèque sont aléatoires et les hauteurs des étagères irrégulières. Les surfaces planes s’ajourent peu à peu pour se transformer en niches.
Enfin, en référence à l’art cinétique, la bibliothèque prend un aspect différent au fur et à mesure où l’on se déplace dans la pièce. En entrant dans l’appartement, on ne perçoit qu’une partie des niches alors qu’on les contemple toutes lorsqu’on est assis dans la balançoire.
A l’extrémité gauche, elle comporte une porte dérobée courbe qui mène vers les chambres. Plus au centre de la pièce, la télévision se dissimule dans la masse, sa surface répond à d’autres niches fermées par des abatants.

La pièce de vie a donc été agrandie au maximum en s’ouvrant sur la cuisine, mais aussi sur l’entrée, sur une partie du couloir et sur une petit bande prise sur une chambre.
L’entrée est réduite au minimum, elle dessert des rangements et les toilettes d’invités.
Ces deux fonctions regroupées constituent un bloc qui intègre aussi un autre mur porteur. Il permet de cacher la cuisine de l’entrée et de la mettre en retrait vis à vis du salon. Ainsi à l’entrée, l’œil est dirigé uniquement sur le salon, la balançoire et la bibliothèque.
A l’instar de la bibliothèque, pour équilibrer et unifier la pièce de vie, la cuisine se couvre de frêne noir sur ses meubles en colonnes, alors que le plan de travail et l’ilot central sont en marbre blanc pour eff   acer leur présence.

Si l’architecture des murs, sol et meubles intégrés s’habille des couleurs sobres, celles-ci viennent révéler le bleu intense des canapés.
Les chambres sont petites, des rangements ont été intégrés au bâti pour libérer l’espace au sol ou pour créer une tête de lit dans la chambre de leur enfant.
A l’origine, il y avait une petite salle de bains aveugle et une petite salle d’eau privative à la chambre parentale. Un de leur rêve était d’avoir une très grande douche et un espace fonctionnel.
La salle d’eau initiale a été transformée en douche. Elle est pensée comme une pièce, elle dispose même d’une plante et d’une applique. Le meuble de rangement en colonne met les toilettes légèrement en retrait. Il contient également des rangements mais aussi la machine à laver, les bacs de linge sale et une table à langer. Dans l’unité de l’appartement, les murs sont recouverts de marbre blanc, et le sol de grès céram noir.

Alors que la conception et le développement d’un projet d’architecture demande créativité, rigueur devoir rajouter une dimension onirique, amène un grain d’insouciance plaisant. Je remercie vivement Jean-François et Don Yang pour la confiance qu’ils m’ont accordée et pour m’avoir permis de laisser libre cours à mon imagination.
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